Cie Mutine

ARGUMENTAIRE



Corps de femmes et corps d’animaux.
Nous suivons, à pas de louves, la trace des femmes sauvages.
Ressurgies dans nos corps d’aujourd’hui, ou livrées par la tradition orale des contes, elles nous font naviguer entre abstraction des corps, et danses à fleur de peau.
Ces êtres sauvages, sans concession, nous racontent comment, à l’écoute de leur vécu et de leurs sensations, ils ont toujours choisi le chemin escarpé qui mène pas à pas à la construction d’un être singulier.

Quatre femmes sur scène traversent les âges et les paysages. Du jeu enfantin à une étrange marche noueuse, elles lient leurs parcours au rythme des mots et de la percussion sur peaux, cailloux, carillons et bambous.
Tour à tour fougueuses et espiègles, maternantes et sensuelles, impulsives ou rétractées à l’intérieur, elles se font passagères d’une douce sauvagerie.


PRESSE


Point de Vue / Sud Ouest Mercredi 30 septembre 2009

« La femme sauvage

Un joli plateau, à l’esthétique sombre, des costumes qui ramènent aux années obscures du moyen-âge et ses peurs. L’ambiance est plantée et dit déjà le loup, la bestialité, le charnel.
Trois couleurs primitives : rouge/noir/blanc, pour jouer des polarités de l’homme.
Muriel Barra (compagnie Mutine) a réussi sa pièce.
Peu d’accessoires, car il n’est pas besoin d’habiller ce spectacle autrement que par la musique, qui lie l’ensemble avec une justesse remarquable, hésitant entre nappes angoissantes et cliquetis sautillants. Onomatopées, cris, murmures cadencent la chorégraphie charnelle ou mécanique. Les danseuses incarnent avec de l’aisance toute les nuances d’un être qu’on devine primitif, cadré ou débridé, au gré du texte. D’ailleurs, les deux contes choisis « Les souliers rouges » et « La Loba », archétypes de la terreur et de la cruauté, balancent de part et d’autre de la partie centrale de jeu et de danse, qui parfois s’étire un peu. Les enfants reconnaissent leurs postures, leurs désirs frustrés, leurs peurs chéries, et absorbent ou devancent les rythmes qu’envoie la musicienne et les danseuses. »
Emmanuelle Debur